À votre service

Rapport annuel 2016 du Service de police de la
Ville de Montréal

Philippe Pichet

Philippe Pichet

Directeur du Service de police de la Ville de Montréal

Mot du directeur du Service de police de la Ville de Montréal

Bonjour,

Je suis fier de vous présenter le rapport annuel 2016 qui met en valeur des actions réalisées dans le cadre de notre mission de sécurité publique. Au cours de l’année, le SPVM a continué à renforcer la sécurité et la qualité de vie sur le territoire montréalais,
tout en consolidant son engagement vers l’avenir. Nous nous sommes d’ailleurs dotés d’un plan stratégique qui nous permettra de concrétiser notre vision du SPVM d’ici l’an 2020. Les besoins et les attentes des citoyens sont plus que jamais au cœur de nos
préoccupations.

En tant que deuxième service de police municipal en importance au Canada, le SPVM fait face à des défis et à des enjeux complexes, qui évoluent dans un environnement en perpétuel changement. Afin d’adapter nos services aux réalités
montréalaises, il est important pour nous d’être attentifs à l’évolution des réalités sociales et aux tendances en matière de criminalité. À cet égard, des projets concrets nous rapprochent déjà de notre vision de la police du futur.

Je me suis donc engagé, en 2016, avec les quelque 6 300 employés civils et policiers du Service, à mettre au point des façons de faire uniques et à répondre en amont aux besoins de la population tout en maintenant l’implication de nos postes de quartier, qui
sont au cœur même de la police de Montréal depuis bientôt 20 ans. Ensemble, nous avons renforcé les liens de confiance avec les citoyens et les partenaires avec lesquels nous partageons le leadership en matière de sécurité publique.

Pour terminer, je tiens à souligner l’ampleur du travail accompli au cours de la dernière année par les membres du SPVM. La force de notre organisation réside dans la qualité des interventions de ses membres et dans la fierté avec laquelle ils réalisent notre
mission première de servir, d’aider et de protéger les Montréalais.

Je remercie également nos nombreux partenaires et les citoyens pour leur soutien, leur confiance et leur collaboration indispensables.

Anie Samson

Anie Samson

Présidente de la Commission de la sécurité publique

Mot de la présidente de la Commission de la sécurité publique

Chers concitoyens,
Chères concitoyennes,

La sécurité publique de Montréal est un élément fondamental du bien-vivre dans une grande métropole comme Montréal, et c’est pourquoi elle est au cœur de mes priorités. Pour participer activement à la vie montréalaise et profiter pleinement du dynamisme qui caractérise notre ville, il est essentiel de s’y sentir en sécurité. C’est dans cette optique que les membres de la CSP et moi sommes très fiers de pouvoir apporter notre contribution aux grands dossiers de sécurité publique de Montréal.

Plus que jamais, le « vivre ensemble » constitue le fondement même de notre ville; il vient souligner l’importance de la mise en place de notre agenda de vigilance et la création de notre unité d’incidents haineux.

Aujourd’hui, les policiers qui patrouillent dans nos quartiers font face à des problèmes de plus en plus complexes et de plus en plus variés. Le rôle de notre service de police est en constante évolution, à l’image du milieu dans lequel il évolue. Le SPVM est une organisation efficace, avec un regard tourné vers l’avenir et une fière détermination à servir et à protéger les Montréalais. Les policiers sont à l’écoute des réalités d’aujourd’hui et savent mettre sur pied des initiatives et des projets pour s’y adapter.

Année après année, les réalisations du SPVM en matière de prévention, de rapprochement avec la communauté et de lutte contre la criminalité ont permis de relever les défis de sécurité publique de la métropole. Voilà pourquoi il demeure primordial de continuer à créer des liens de confiance et à consolider un réseau de partenaires, de citoyens et d’intervenants dont le but commun est de fournir aux Montréalais un milieu de vie sécuritaire.

En terminant, je tiens à remercier les employés, policiers et civils, pour la fierté, le dévouement et le professionnalisme avec lesquels ils s’acquittent de leurs fonctions. Merci aussi à nos nombreux partenaires. L’implication et la collaboration de tout un chacun sont des atouts précieux qui nous permettent chaque jour de faire de Montréal une ville où il fait bon vivre.

Sur le terrain

Au PDQ 3, ça bouge pour les jeunes de 10 à 16 ans!

Pour une 3e année consécutive, les patrouilleurs à vélo du PDQ 3 ont animé des séances de conditionnement physique en plein air dans le cadre de l’activité estivale « Ça bouge! ». À compter du 2 juillet 2016, un groupe d’environ 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans s’est réuni tous les mardis pour s’entraîner avec les patrouilleurs.

Durant huit semaines, ces patrouilleurs à vélo ont encouragé les jeunes athlètes à adopter et à maintenir un mode de vie actif. Pour marquer la fin de cette activité, le 23 août dernier, ces jeunes ont participé à une course à obstacles supervisée par les policiers.

Cette activité gratuite, menée en collaboration avec la Commission scolaire Lester-B.-Pearson, a pour but de créer un rapprochement entre les policiers et les jeunes du PDQ 3 tout en améliorant leur condition physique. L’été dernier, l’activité a reçu l’aide surprise de l’association West Island Black Community (WIBCA), qui a recruté trois participants en faisant la promotion de « Ça bouge » au sein de sa communauté.

Les victimes aînées au cœur de l’enquête «Foyer»

En collaboration avec la Sûreté du Québec, les services de police de Laval et de l’agglomération de Longueuil, la Section des crimes économiques a démantelé un important réseau de « fraude des grands-parents » en mai 2016. Ce réseau aurait fait 500 victimes au Québec depuis 2014, dont 350 sur le territoire du SPVM. La majorité des victimes étaient des aînés. La fraude a été estimée à 2,5 millions de dollars, dont 1,3 million soutiré aux victimes de Montréal.

Dans le cadre de l’enquête « Foyer », la Section a appliqué le modèle d’intervention policière auprès des aînés maltraités (IPAM). Ainsi, les enquêteurs ont référé toutes les victimes de fraudes au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) de Montréal. Dans les trois mois qui ont précédé le démantèlement du réseau, les intervenants du CAVAC ont communiqué avec les victimes. Par la suite, les policiers responsables IPAM ont rencontré 322 autres victimes ou communiqué avec elles. En août 2016, en partenariat avec le CAVAC, la Section a accompagné plusieurs victimes au palais de justice afin qu’elles assistent à l’enquête sur cautionnement des suspects.

Café avec un policier

Ce sont plus de 2 000 personnes qui ont été rencontrées par des policiers d’une dizaine de postes de quartier du SPVM dans le cadre de Café avec un policier durant l’année 2016.

L’initiative Café avec un policier est une façon conviviale de rencontrer les citoyens dans leur milieu de vie quotidien et de discuter avec eux de divers sujets de sécurité publique et des préoccupations qui les touchent. Le contexte informel de ces échanges est propice au rapprochement et à l’instauration d’un climat de confiance réciproque.

Ces rencontres permettent aux policiers d’être mieux en mesure d’établir de bonnes relations avec la population et les commerçants des secteurs visés. Elles les aident à modeler leurs interventions et leurs projets de prévention de la criminalité en fonction des discussions avec les citoyens.

Ce faisant, Café avec un policier est un important levier de renforcement du sentiment de sécurité des citoyens et de promotion des programmes du SPVM au sein de la population.

Ce projet s’inspire du modèle américain « Coffee with a cop ».

Campagne de sensibilisation Réagissez – Dénoncez

La campagne de sensibilisation Réagissez – Dénoncez, réalisée en collaboration avec les services de police de Longueuil et de Laval, la STM et l’AMT, a pour but d’inciter les victimes et les témoins à dénoncer les agressions et les incivilités de nature sexuelle pouvant survenir dans les transports en commun.

Bien que ces gestes demeurent marginaux, davantage d’infractions à caractère sexuel survenues dans les transports en commun à Montréal ont été rapportées ces dernières années. Il est reconnu que les victimes sont souvent réticentes à signaler des comportements comme les attouchements, le voyeurisme ou l’exhibitionnisme. De plus, les témoins potentiels ne sont pas toujours en mesure d’observer ce qui se passe autour d’eux. Or, un agresseur peut être identifié plus facilement qu’on le croit. Le dépôt d’une plainte aux services de police est le premier pas vers l’arrestation de suspects.

La campagne a mené à une augmentation du nombre de plaintes. Ainsi, 44 plaintes pour attouchement ont été rapportées en 2016, contre 31 en 2015. Quant aux actions indécentes, 38 cas ont été répertoriés, comparativement à 37 l’année précédente.
Le SPVM a procédé à 29 arrestations et 22 enquêtes sont en cours.

Courir et bâtir son avenir

Le projet « Courir et bâtir son avenir », élaboré par le poste de quartier 39 en collaboration avec trois écoles secondaires et l’arrondissement de Montréal-Nord, invite des jeunes du quartier à s’entraîner à la course à pied avec des policiers et des intervenants scolaires. Le projet vise à encourager le rapprochement entre les jeunes, le SPVM et la communauté. Il met en valeur les réalisations personnelles des jeunes et l’adoption de saines habitudes de vie, tout en favorisant l’entraide, le sentiment d’appartenance et la confiance en soi.

Ce programme adopte une approche concertée qui permet de tisser des liens entre les jeunes et les établissements scolaires, et ce, dans un cadre ludique et non interventionniste, et dans le respect de chacun.

Lors de sa première édition, 36 étudiants ont participé à un entraînement bihebdomadaire et effectué des sorties occasionnelles. Des policiers, employés civils, entraîneurs, enseignants, directions scolaires et partenaires de la santé ont contribué aux différentes activités.

En outre, l’arrondissement a offert aux participants des formations en premiers soins, en animation et en recherche d’emploi.

À la suite des nombreux commentaires positifs exprimés par les participants, le PDQ 39 poursuit son projet en 2017.

Exercice postexplosion : développer des expertises d’enquête à la fine pointe

En novembre 2016, le SPVM a fait exploser un véhicule dans le cadre d’un exercice mettant à l’épreuve les techniciens en explosifs du Groupe tactique d’intervention, les techniciens de la Section de l’identification judiciaire, les enquêteurs de la Section des incendies criminels et les spécialistes du Laboratoire de sciences judiciaires et médico-légales. Cet exercice a également été réalisé avec le soutien de Recherche et développement pour la défense Canada.

Le but de cet exercice contrôlé — une simulation de scène de crime réaliste — était de permettre aux enquêteurs de tester les procédures, les techniques et les équipements tout en perfectionnant leurs compétences. Ce type d’enquête exige des expertises pointues ainsi qu’une capacité d’agir rapidement et de façon coordonnée dans un environnement chaotique.

Montréal n’avait pas tenu d’exercice postexplosion depuis 20 ans. Pendant les années 1990, à l’époque de la « guerre des motards », les événements impliquant des explosifs étaient presque chose courante sur le territoire montréalais, et le savoir-faire des policiers en la matière était tout à fait exceptionnel. Ce type d’événement étant devenu rarissime, l’exercice de 2016 aura été l’occasion de développer l’expertise d’une nouvelle génération d’enquêteurs en gestion de scène postexplosion.

Un outil unique pour lutter contre l’intimidation au PDQ 38

Les policiers du poste de quartier 38 ont procédé le 9 juin 2016 au lancement d’un nouvel outil de prévention et de sensibilisation: la pièce Haut comme trois pommes et déjà… un spectacle interactif qui permet d’aborder avec les tout-petits certaines situations parfois difficiles.

La pièce de théâtre, fruit de l’imagination d’une policière et conçue par des agents du PDQ 38, est un outil unique, offert en exclusivité aux enfants du préscolaire, de la maternelle et du premier cycle des écoles primaires participantes de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal. La pièce met en vedette des marionnettes manipulées par des policiers. Dans des scénarios simples, à la portée des petits, les marionnettes interagissent avec une policière et invitent les enfants à participer, à s’exprimer et à proposer des solutions à différents problèmes, dont l’intimidation.

Le projet, né d’un besoin exprimé par des écoles du secteur qui n’avaient pas les ressources nécessaires pour aborder certaines questions problématiques avec leurs plus jeunes élèves, a reçu une multitude de bons commentaires de la part des spectateurs, petits et grands. Depuis le lancement, neuf représentations ont été données parmi les 13 écoles qui collaborent au programme.

Projet local au PDQ 15 : « Adoptez une intersection »

Le projet « Adoptez une intersection » consiste à sensibiliser les policiers aux intersections accidentogènes du secteur afin de diminuer le nombre de collisions en y renforçant la présence policière. Le fait d’attribuer une intersection précise à un groupe de policiers augmente leur responsabilisation et leur appropriation de la cible.

En 2016, le PDQ 15, avec l’aide de la Division du soutien aux opérations et des patrouilles spécialisées (DSOPS), a ciblé cinq intersections dont le taux de collisions était important. Chaque équipe de travail s’est vu attribuer une intersection.

L’objectif était d’assurer une certaine visibilité en effectuant un minimum de 50 interventions à leur intersection tout au long de l’année. Cette présence policière récurrente avait pour but d’amener les citoyens à adopter un comportement plus sécuritaire et à rehausser leur vigilance à l’approche des intersections.

Pour l’année, dans la mesure du possible, chaque présence aux intersections ciblées a été d’au moins 30 minutes. Lors de ces interventions, l’objectif principal des policiers n’était pas d’émettre des constats, mais plutôt d’être visibles.

Étant donné l’intérêt manifesté par les policiers ainsi que les commentaires reçus des citoyens, ce projet sera reconduit en 2017.

Grands dossiers

IPAM : un modèle inspirant!

Les policiers sont appelés à intervenir dans des situations de maltraitance envers les aînés. Auparavant, il n’existait aucune approche normalisée pour détecter les aînés victimes de maltraitance.

De 2013 à 2016, la Section de la recherche et de la planification et la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées ont élaboré conjointement le modèle d’intervention policière auprès des aînés maltraités (IPAM).

Depuis mai 2016, les policiers et les enquêteurs du SPVM appliquent ce modèle dans l’ensemble du territoire et traitent tous les cas de maltraitance, qu’ils soient de nature criminelle ou non. Ils rédigent un rapport d’incident même lorsque le plaignant ne souhaite pas porter plainte.

Les victimes consentantes sont dirigées vers des ressources afin qu’elles reçoivent le soutien approprié. Elles sont prises en charge par les intervenants des centres d’aide aux victimes d’actes criminels, des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux et par les travailleurs de milieu.

Ce modèle de collaboration et de sensibilisation améliore les interventions et les suivis. Il permet de tisser un réseau de sécurité plus serré autour des aînés maltraités. Il pourrait d’ailleurs être appliqué au sein d’autres services de police ou pour lutter contre d’autres problèmes sociaux.

Suivi de l’enquête sur les allégations visant des policiers à l’égard d’Autochtones

Le 16 novembre 2016, le ministère de la Sécurité publique a publié le rapport de l’observatrice civile indépendante (1), Me Fannie Lafontaine. Pendant un an, l’avocate a analysé la preuve et a suivi de près l’enquête du SPVM sur les allégations visant des policiers à l’égard d’Autochtones.

Dans son rapport, l’observatrice a affirmé que le Service avait mené cette enquête dans le respect des plus hautes normes, sans complaisance à l’égard des policiers impliqués. Selon elle, les moyens déployés par le SPVM ont été impressionnants tout au long de la phase 1 de l’enquête, qui a débuté à l’automne 2015. Toutes les pistes d’enquête possibles ont été explorées avec rigueur, sérieux et célérité.

Le 18 novembre 2016, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a rendu publiques ses décisions (2) quant aux 37 dossiers que le SPVM lui a soumis dans le cadre de la première phase de l’enquête. Le DPCP a expliqué les motifs qui sous-tendaient ses décisions de porter ou non des accusations. Les plaintes déposées auprès du SPVM après le 4 avril 2016 étaient toujours en cours d’analyse au début de 2017.

Le Glock 19, une nouvelle arme de service

Les policiers du SPVM utilisent maintenant une nouvelle arme de service, le Glock 19, une arme robuste et fiable, fabriquée en Europe. À la fin de 2016, tous les policiers avaient terminé avec succès la formation de deux jours menant à une certification les autorisant à utiliser cette nouvelle arme.

Parmi les six autres armes offertes, le choix du SPVM s’est arrêté sur le Glock 19 en raison des nombreux avantages qu’il présente : une opération mécanique plus efficace, un poids et une dimension similaires à l’ancienne arme de service, un entretien simple et peu coûteux et une fiabilité exemplaire.

Sur ce dernier point, il faut noter que le Glock 19 est l’arme la plus utilisée par les forces policières et les militaires du monde entier. Il compte pour 65 % de toutes les armes de poing en circulation en Amérique du Nord.

Avec cette nouvelle arme de service, les policiers du SPVM sont assurés de posséder un pistolet capable de fournir un minimum de 20 ans de service.

Module incidents et crimes haineux

En 2016, le SPVM a créé le Module incidents et crimes haineux, une unité expressément dédiée à l’analyse rigoureuse — et à l’ouverture d’une enquête, s’il y a lieu — de tous les signalements de crime haineux ou d’incident à caractère haineux se produisant sur le territoire montréalais. Le Module est un guichet unique qui assure le traitement complet de chaque événement de ce type.

Le SPVM fait une analyse approfondie des incidents qu’il anticipe ou qu’il constate, et qui sont susceptibles d’avoir un impact important sur le sentiment de sécurité de la communauté. En brossant un tableau complet des crimes et incidents à caractère haineux, il peut agir à titre d’expert-conseil en matière de prévention et d’intervention, épaulé par les ressources policières locales.

Depuis le 25 mai dernier, le SPVM met également à la disposition des citoyens un rapport en ligne leur permettant de signaler tout incident à caractère haineux.

Plan stratégique 2020

Le plan stratégique 2020, réalisé en 2016, est le résultat du travail collectif de plus de 150 gestionnaires et des nombreuses consultations qui ont été menées sur le terrain auprès de partenaires, d’employés et de citoyens. Ce plan permet de partager avec l’ensemble du Service la vision, les orientations et les résultats à atteindre pour les quatre prochaines années.

Selon sa vision, le SPVM est engagé pour l’avenir et il est fier de servir les Montréalais de manière moderne et efficiente. Les services qu’il offre sont fondés sur des données probantes et adaptés aux besoins des citoyens. Le SPVM partage également le leadership de la sécurité avec son réseau.

Jusqu’en 2020, le SPVM poursuivra ses efforts en vue de concrétiser cette vision. Les quatre orientations au cœur de cette démarche permettent de guider les actions de l’ensemble du personnel afin d’assurer la sécurité et la qualité de vie des Montréalais :

  • La fierté et la mobilisation du personnel
  • L’amélioration continue des façons de faire
  • Ensemble pour mieux servir
  • Faire la différence auprès des citoyens

Projet pilote des caméras portatives

C’est en mai 2016 que le SPVM a procédé au déploiement de caméras portatives dans le cadre de son projet pilote. La Section du métro et le Module de la circulation sud ont été les premières unités où des caméras portatives ont été déployées auprès de policiers au printemps 2016. À l’automne, le SPVM a ensuite procédé à l’ajout de caméras auprès de policiers des PDQ 8 (Lachine-Saint-Pierre), 38 (Plateau-Mont-Royal) et 39 (Montréal-Nord). L’évaluation du projet inclura donc l’expérience des caméras tant dans des lieux publics que privés.

Au total, ce sont un peu plus de 70 policiers qui mettent à l’essai des caméras portatives.

Le retrait des caméras est prévu pour le printemps 2017.

Après l’analyse des nombreux indicateurs mis en place pour évaluer le projet, un rapport final sera rédigé puis déposé à la Commission de la sécurité publique (CSP) à la fin de l’année 2017. Une consultation publique à laquelle prendra part le SPVM sera ensuite menée par la CSP. Citoyens, partenaires et groupes communautaires seront également invités à y participer.

Rappelons que le projet pilote vise deux grands objectifs :

  • assurer la transparence des interventions policières.
  • consolider le lien de confiance entre la police et les citoyens.

Lutte à la traite de personnes et au proxénétisme : les arrestations ont doublé en un an

Depuis 10 ans, le SPVM lutte de façon active contre le proxénétisme et la traite de personnes. Au fil du temps, l’équipe dédiée à la lutte au proxénétisme s’est consolidée et a développé une vaste expertise aujourd’hui reconnue sur les plans provincial et national. Ses experts sont régulièrement appelés à donner des formations aux juges de la Cour du Québec, aux procureurs de la Couronne et à des policiers de partout au pays.

En 2016, l’unité de lutte au proxénétisme a continué à renforcer son équipe et son savoir-faire. Différentes mesures ont été mises en œuvre pour rehausser la capacité à détecter les crimes d’exploitation sexuelle et améliorer la qualité du service offert aux victimes de proxénétisme, notamment par l’intégration des intervenantes du CAVAC aux bureaux mêmes des enquêteurs. Durant l’année, le nombre de dossiers traités par l’unité a augmenté de façon considérable, passant de 80 à 228 dossiers en 2015 et 2016, respectivement. De plus, les enquêteurs ont effectué 53 arrestations, soit le double de 2015.

Bonne fête aux policières du SPVM

En 2015, l’International Association of Women Police (Association internationale des femmes policières) célébrait ses 100 ans d’existence.

À Montréal, c’est le 11 juin 1979 que madame Christiane Forcier est devenue la première policière de l’histoire du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal à obtenir tous les pouvoirs conférés à un agent de la paix.

Depuis, un très grand nombre de femmes ont suivi la trace de ces pionnières qui ont bâti notre histoire.

Le 8 mars dernier, pour célébrer les 100 ans de présence des femmes dans la police et leurs 36 années d’engagement au sein du SPVM, le directeur, Philippe Pichet, conviait les policières à une soirée hommage en présence de pionnières, de représentantes de l’état-major et de la présidente de la Commission de la sécurité publique (CSP), madame Anie Samson.

Le SPVM compte aujourd’hui 1 457 femmes policières, ce qui représente 32 % de l’effectif policier.

Nouveautés

Création du Bureau d’enquête des incendies de Montréal

En septembre 2016, le SPVM et le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ont regroupé leurs équipes d’enquête sur les incendies dans le cadre d’un projet pilote. Les enquêteurs de la Section des incendies criminels (SIC) du SPVM et de l’unité de Recherche des causes et circonstances d’un incendie (RCCI) du SIM ont ainsi uni leurs forces au sein du « Bureau d’enquête des incendies de Montréal ».

La création d’un bureau conjoint — une première au Québec — s’inscrit dans une volonté de faciliter le travail effectué en complémentarité par les deux entités. Dorénavant, les enquêteurs de la RCCI et de la SIC traiteront conjointement les scènes d’incendie de nature criminelle ou indéterminée, tout en conservant leurs responsabilités respectives.

Les objectifs sont multiples : permettre un meilleur échange d’information et le partage des expertises; accroître la robustesse de l’équipe et renforcer les modes de fonctionnement et leur coordination. Le projet pilote se poursuivra jusqu’en juin 2017, après quoi il fera l’objet d’une évaluation bipartite.

Données ouvertes

Dans une optique de transparence, le SPVM a adhéré en 2016 à la Politique de données ouvertes du Plan d’action Montréal, ville intelligente et numérique. Il s’agit d’une première pour le Service, une façon novatrice de partager de l’information policière.

Dans la foulée de cette initiative, le SPVM a publié six jeux de données criminelles sur le territoire montréalais, en commençant par les introductions par effraction, suivies des vols de véhicules, vols dans et sur les véhicules, vols qualifiés, méfaits et infractions entraînant la mort.

Dans un souci de conformité à la loi, le SPVM a pris soin de protéger l’identité des victimes et des témoins. Pour ce faire, il n’a révélé aucune donnée nominative à leur sujet. Les données situent les incidents à une intersection près du lieu où ils sont survenus. Avant de libérer ses données, le SPVM a rigoureusement recensé les types de données pouvant être diffusées sans risque de nuire à la sécurité publique.

Le SPVM souhaite que l’accès à ces données permette aux Montréalais d’être mieux informés, d’avoir une meilleure connaissance de leur quartier et d’être mieux outillés pour s’investir dans leur propre sécurité.

Il est possible de visualiser les données sur une carte virtuelle sur le site Vue sur la sécurité publique.

100 % vigilant : une nouvelle application mobile

Dans le cadre de la campagne 100 % vigilant, le SPVM a mis au point, avec le soutien financier de la SAAQ, une application mobile qui permet aux utilisateurs d’accéder à tout moment à de l’information, des conseils et des règles en matière de sécurité routière.

Cette initiative du SPVM constitue un nouvel outil de sensibilisation pour les usagers de la route. L’application permet d’accéder rapidement à des contenus exclusifs : des vidéos, des photos et des outils d’information provenant du SPVM et de ses partenaires, des activités de sécurité routière du SPVM, des actualités diffusées par la Ville de Montréal et le compte Twitter du SPVM, ainsi que des liens vers Info-Remorquage et Info-travaux.

Suivi des plaintes par courriel

Assurer un bon service à la clientèle est une priorité pour le SPVM. Si, autrefois, les suivis d’enquête se faisaient par téléphone et qu’il était parfois difficile de joindre la personne, les suivis de plaintes se font aujourd’hui par courriel. Dès qu’un dossier d’enquête est ouvert, le citoyen en est rapidement informé et il peut suivre l’évolution de son dossier tout au long de l’enquête. Ainsi, la personne victime d’un crime peut garder une trace électronique dans ses dossiers personnels et fournir une preuve écrite, par exemple, à ses assurances en cas de besoin.

Pour le citoyen qui n’a pas d’adresse de courriel, les suivis continuent de se faire par téléphone ou par l’envoi d’une lettre par la poste. Cette pratique améliore grandement le traitement des plaintes, puisqu’elle permet au citoyen de suivre l’évolution de son dossier et de savoir à qui s’adresser. Il ne faut donc pas se surprendre s’il est de plus en plus fréquent de voir les policiers demander l’adresse courriel des citoyens lors de la prise d’un rapport d’événement.

Présence accrue sur les réseaux sociaux

En 2016, le SPVM a accentué sa présence sur les réseaux sociaux. En plus de son compte Twitter corporatif (@SPVM), le compte Twitter officiel du directeur du Service (@Dir_Pichet), Philippe Pichet, a été lancé durant l’été. De plus, en septembre, le SPVM s’est doté d’une page Facebook corporative.

L’établissement de liens de communication et de confiance avec les citoyens est essentiel, et notre présence sur les réseaux sociaux constitue un moyen supplémentaire d’échanger avec la population, de l’informer et de l’écouter. Le Service encourage le dialogue constructif et croit à la valeur des échanges que nous pouvons avoir avec les citoyens.

Nos plateformes numériques nous permettent notamment de faire connaître nos diverses initiatives, de promouvoir le travail de nos employés, d’informer la population sur les différents événements qui se produisent sur le territoire et d’offrir des conseils de sécurité et de prévention.

Le SPVM déploie de nouvelles armes à impulsion électrique

À la suite du rapport du coroner Malouin en mars 2016, le SPVM a immédiatement mis en place des mesures visant à répondre aux recommandations du coroner, entre autres, celle d’augmenter la disponibilité et l’accessibilité des armes à impulsion électrique (AIE) dans le centre-ville.

Dès le 25 mars, le nombre d’AIE est passé de 5 à 10 dans les postes de quartier du centre-ville (PDQ 20, 21, 22, 23 et 38) et on en compte une de plus à l’aéroport. En outre, le 19 mai, 4 nouvelles armes ont été déployées dans les groupes d’intervention (GI). En tout, le Service a mis à la disposition de ses patrouilleurs 10 AIE supplémentaires.

Bien que la plupart des services de police au Canada ait fait le choix de disposer d’armes individuelles ne servant qu’à un seul policier, au SPVM, les armes à impulsion électrique sont utilisées de façon collective. Par exemple, dans un poste de quartier, jusqu’à 10 policiers peuvent utiliser la même arme, à tour de rôle, pendant les différents quarts de travail.

Ces mesures font partie d’un important déploiement d’AIE qui se poursuivra en 2017.

Les policiers au quotidien

Statistiques

Effectif policier

Hommes

3 127

Hommes

Femmes

1 459

Femmes

Total

4,586

Total

Plus bas taux d’homicides en 45 ans

Taux de criminalité

  • Diminution de 21% depuis les cinq dernières années 21%

Crimes contre la propriété

  • Diminution de 25% depuis les cinq dernières années 25%

1 369 644

Nombre d’appels au 9-1-1

9 915

Nombre de délits rapportés par l’entremise des rapports en ligne

439

Nombre de transports du SPVM pour l’Association canadienne des dons d’organes (ACDO)

1 273

Services d’ordre

180

Embauche de constables auxiliaires permanents

Membres du Comité de direction du Service de police de la Ville de Montréal

Membres de la Commission de la sécurité publique